Le contexte
A l’heure actuelle, le Burkina Faso ne compte que deux médecins pour 400 000 habitants. Certes, il y a du personnel soignant dans les différents centres de santé, mais il n’est pas habilité à pratiquer des actes médicaux essentiels comme les transfusions de sang ou les césariennes.
C’est le cas à Piéla où notre association soutient plusieurs projets. Cette commune rurale possède un Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) dont bénéficient 61 500 habitants, mais elle n’a pas de bloc opératoire. Pourtant, grâce à un tel bloc, on pourrait enfin gagner la lutte contre le paludisme, limiter sérieusement la mortalité maternelle et périnatale et guérir des centaines de personnes de la cécité. Il faut en effet savoir que dès qu’un nouveau bloc opératoire s’ouvre, l’état burkinabé lui attribue d’office un médecin.
Des problèmes sanitaires souvent mineurs mais aux conséquences désastreuses
Le plasmodium, parasite causant le paludisme (malaria), détruit les globules rouges et provoque une chute de l’hémoglobine. Pour sauver les enfants gravement anémiés. Les enfants doivent donc être transférés vers les blocs opératoires les plus proches, à une centaine de kilomètres. Ce « contretemps » coûte la vie à une quinzaine d’enfants par mois.
Sur les 120 femmes admises tous les mois au dispensaire pour accoucher, en moyenne trois d’entre elles doivent être évacuées pour césarienne. Les infirmières ne peuvent pratiquer de césarienne sans l’autorisation d’un médecin. Pas de médecin, pas de césarienne ! Reste la solution du transfert vers l’hôpital le plus proche, sur des routes impraticables et la plupart du temps… à moto. Cela se solde malheureusement souvent par le décès soit du bébé soit de sa maman.
La cataracte, enfin, est un véritable fléau qui frappe une grande partie de la population de Piéla et des alentours. Non soignée, elle mène à la cécité. Or, avoir un parent aveugle est un double handicap. Il faut quelqu’un pour le prendre totalement en charge, ce qui fait deux personnes en moins au champ pour nourrir la famille. Deux fois par an, des ophtalmologues européens viennent à Piéla pour opérer des cataractes dans des salles non stériles extrêmement rudimentaires. Ils arrivent avec leur propre matériel, opèrent et rentrent ensuite chez eux. Ils font des miracles, mais n’arrivent pas, dans ce laps de temps très court, à soigner tout le monde.
Une solution simple aux répercussions conséquentes
C’est dans ce contexte que le SEL Projets aimerait sponsoriser pour une bonne partie la construction de deux blocs opératoires. La population de Piéla bénéficierait directement de ce projet mais également celle des communes avoisinantes : Bogandé et Bilanga soit à terme 200 000 habitants.
Le coût de la construction des deux blocs s’élève à 165 000 euros, ce qui comprend les plans, le terrassement, la construction du bâtiment, le revêtement des sols, la peinture, la menuiserie, la plomberie et l’électrification. A ce jour, 15% de la somme a déjà été trouvé.
Au SEL Projets, nous croyons que tout changement est possible, qu’un don même infime fait toute la différence. L’océan, aussi immense soit-t-il, n’est au bout du compte que l’addition de gouttes d’eau. Aussi, nous vous demandons de nous aider à faire de ce projet une réalité !